La mosaïque byzantine, proche de la mosaïque romaine en ce qui concerne l’andamento diffère cependant de celle-ci par certains aspect, comme nous le verrons plus bas, mais une des différences majeures est l’utilisation du verre et de la feuille d’or sur le verre. Il s’agit donc d’un passage possible pour s’initier à ces techniques (auxquelles on peut aussi se confronter en abordant directement la mosaïque contemporaine). L’évolution amenant à l’usage massif du verre et de l’or est liée au changement de destination des mosaïques qui sont alors appliquées exclusivement sur les murs et coupoles (tandis que la mosaïque romaine revêtait les murs et les sols). Cette différence explique les évolutions décrites ci-dessous.

Pour avoir toutes les informations pratiques, rendez-vous sur la page des cours de mosaïque.

Matériaux, planéité, vibration :

• La mosaïque byzantine est essentiellement composée de pâte de verre, mais aussi de feuille d’or prise dans le verre et d’un peu de marbre, aussi. Désormais dédiée à la représentation religieuse et du pouvoir, la mosaïque byzantine passe à la verticalité. Les tesselles de matériau vitreux, coupantes, ne servant plus à réaliser des pavements, peuvent sans danger être légèrement inclinées par rapport au plan de pose : on ne crée donc plus une surface plane. Les différences d’inclinaisons des tesselles créent alors, lorsqu’on les regarde « en vrai », une sensation de vibration de la surface.

Couleur :

• Les mosaïques byzantines présentent les premières caractéristiques chromatiques de synthèse optique. La couleur est composée d’un camaïeu de couleurs proches. Le caractère brillant de la pâte de verre, et à plus forte raison de l’or, amplifie encore la différence de perception de couleur et de valeur de chaque tesselle, selon son inclinaison.

Andamento byzantin (manière de tailler et de disposer les tesselles entre elles) :

Les caractéristiques sont les mêmes que pour la mosaïque romaine (que l’on retrouve ci-dessous). A noter cependant que le format carré de la tesselle n’est pas aussi systématique et que l’on retrouve de ci de là des découpes rectangulaires, posées verticalement.

• Les tesselles sont taillées de manière à obtenir un format carré sur toute la mosaïque, sauf lorsque le dessin initial contraint à tailler un triangle, ou en bordure de la ligne de contour.
• Les tesselles sont posées de manière à créer une surface plane.
• Le format (la dimension) des tesselles est le même sur l’ensemble de la mosaïque, cependant, les tesselles du sujet sont parfois plus petites que celles du fond. On retrouve alors un format de tesselles pour le sujet, qui sera le même pour toutes les tesselles le composant, et un autre format pour le fond, qui de la même manière s’appliquera pour l’ensemble de cette surface.
• Le sujet est toujours entouré en mosaïque byzantine d’une ou plusieurs lignes de contour.

Outillage :

• Les mosaïques sont réalisées avec les mêmes outils qu’à l’époque byzantine, à savoir la marteline et le tranchet. Pour le travail du marbre et de la pâte de verre artisanale il n’y a pas d’outil plus adapté. Pour la taille du verre, la marteline et le tranchet étaient également utilisés. On peut cependant éventuellement s’aider aussi d’une pince pour diminuer les chûtes si l’on est pas encore totalement à l’aise avec la marteline.

Les travaux de mosaïque byzantine sont habituellement réalisés en cours, mais si vous êtes intéressé pour un stage de mosaïque byzantine, vous pouvez nous contacter pour nous le signaler.